Journée mondiale de la santé mentale

Le 10 octobre est célébré comme la Journée mondiale de la santé mentale, une initiative visant à rappeler l’importance du bien-être émotionnel, psychologique et social. Cette année, le thème choisi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met l’accent sur l’accès aux services en situation de catastrophes et d’urgences. Mais qu’en est-il dans le domaine sportif ?

La période post-Covid a mis en lumière la nécessité de prendre soin de sa santé mentale. L’isolement forcé et les bouleversements de la vie quotidienne ont transformé un sujet longtemps tabou en enjeu mondial. Aujourd’hui, il est clair que parler de santé mentale est tout aussi essentiel que parler de santé physique. Le basketball, comme beaucoup de disciplines sportives, exige effort, persévérance et engagement. Les basketteurs, confrontés à une pression constante et à des environnements hautement compétitifs, peuvent vivre des situations proches d’urgences psychologiques. La santé mentale y est souvent mise à rude épreuve, au même titre que les performances physiques.

C’est quoi la santé mentale ?

La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut réaliser son potentiel, faire face aux difficultés normales de la vie, travailler de manière productive et contribuer à sa communauté. Elle ne se résume pas à l’absence de troubles psychologiques, mais englobe l’équilibre émotionnel, psychologique et social.

De nombreux athlètes ont partagé leurs expériences, démontrant que prendre soin de son esprit est aussi crucial que prendre soin de son corps. Leur témoignage contribue à briser les tabous et à rappeler que la santé mentale est un enjeu universel, dans le sport comme dans la vie quotidienne.

Nafissatou Thiam, triple championne olympique belge en heptathlon, illustre cette réalité. Lors des Championnats du monde 2025 à Tokyo, elle a dû se retirer de la compétition après un mauvais saut en longueur. Elle a confié : « J’ai lutté avec cet heptathlon dès le début. J’ai essayé de me battre, mais ça n’a clairement pas fonctionné. » Son entraîneur, Michael Van der Plaetsen, a exprimé sa honte face à la situation : « Je suis honteux d’être belge. On ne peut pas se préparer à un championnat du monde comme ça. »

Julie Allemand, meneuse de jeu belge évoluant en WNBA, illustre cette réalité. En 2021, elle a annoncé une pause dans sa carrière en raison de difficultés psychologiques liées à une accumulation de blessures et à une charge mentale intense. Elle a confié : « J’ai été vidée de donner pendant tant d’années sans jamais avoir le temps de m’arrêter et de penser à moi. » Elle a ajouté : « Le plus difficile, c’est d’accepter cela, d’accepter que ce n’est pas bien, et que tout prendra du temps. »

Kevin Love, l’ailier fort des Cleveland Cavaliers (NBA), a révélé avoir souffert de crises d’angoisse et de dépression pendant sa carrière. Il a confié : « Je me suis rendu compte que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Nous devons en parler ouvertement. »

Prendre soin de sa santé mentale

Ces témoignages démontrent que la santé mentale concerne tous les individus, même les athlètes de haut niveau, et qu’elle ne doit jamais être négligée.

  • Parler de ses difficultés est déjà une étape essentielle pour sortir d’une spirale négative. Le simple fait de verbaliser son mal-être permet de réduire l’isolement et de mieux comprendre ses émotions.
  • Se faire aider constitue une autre étape cruciale. Psychologues, psychiatres, coachs spécialisés ou lignes d’écoute sont autant de ressources disponibles pour accompagner toute personne en difficulté.
  • Prendre du temps pour soi et trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle sont également des moyens concrets de préserver sa santé mentale. Activités physiques, loisirs, moments de repos ou pratiques de méditation peuvent contribuer à réduire le stress et à renforcer la résilience.

La santé mentale se cultive au quotidien, et chacun peut agir à son niveau pour préserver son bien-être. Parler de ses émotions, prendre du temps pour soi et demander de l’aide sont autant de gestes qui contribuent à maintenir un équilibre émotionnel et psychologique. Il est essentiel de lever le tabou autour de ce sujet et de favoriser la solidarité : personne n’est seul face à ses difficultés. S’entourer de proches, de professionnels ou de réseaux de soutien peut faire toute la différence.

Ensemble, en osant parler et en s’écoutant les uns les autres, nous pouvons construire un environnement où la santé mentale est reconnue, respectée et protégée.

Ressources utiles :