LYON-MONTPELLIER, LA COURSE AU BUDGET AUSSI

On l’a dit, redit et répété : qu’on le veuille ou non, l’argent reste le nerf de la guerre. Dans n’importe quel domaine. A ce propos, il est intéressant de mieux cerner les moyens financiers mis à la disposition des formations où évoluent nos compatriotes, Julie Allemand et Thibaut Petit. Qui, pour rappel, sont au coude-à-coude dans la course aux lauriers hexagonaux mais, aussi, dans celle consistant à dénicher de nouvelles ressources sonnantes et trébuchantes.

Dans ce contexte, nous sommes parvenus à cerner, avec précision, le budget dont dispose Lattes/Montpellier, le cercle cher au technicien waremmien. Il s’élève très exactement à 2,2 millions d’euros. Somme dans laquelle, la Métropole intervient pour 934.000 €, la commune de Lattes pour 200.000 €, la Région pour 150.000 € et la Ville de Montpellier pour 8.000 €. Ce qui, de prime abord, parait assez dérisoire au vu des autres subsides alloués. Quant au reste de l’enveloppe, il est fourni par l’apport de différents sponsors privés. Soit, 908.000 €. C’est d’ailleurs dans ce domaine bien spécifique qu’intervient, en priorité, Franck Manna (51 ans). Un président qui a également été le big boss du groupe hôtelier « Park & Suites » et qui gère désormais sa propre entreprise dans le même secteur. Ultime donne à prendre en considération : « Pour l’exercice 2019/2020, nous devrions tourner dans une fourchette fort identique », commente Edwige Lawson-Wade, la directrice exécutive du cercle héraultais.

On peut s’en douter : depuis l’arrivée, voici un peu moins de deux ans, d’un certain Tony Parker, c’est une véritable « manne céleste » qui s’est déversée sur la section féminine de l’ASVEL. Entre autres. Pour l’heure, la phalange de Julie Allemand dispose d’un budget – pour le moins confortable – de 2,8 millions d’euros alors que Nicolas Batum (Hornets) a été chargé du recrutement. Quant au Brugeois de naissance, il ne fait aucun mystère pour annoncer que la voilure pécuniaire de l’équipe lyonnaise sera portée à quelques 3,3 millions d’€ dès la saison prochaine. « Il est évident que l’ASVEL dames est en train de devenir l « Ekaterinbourg » occidental », observe encore Edwige Lawson-Wade.

40 millions à Ekaterinbourg pour… 306.000 € à Fribourg

Pour info, le club russe d’Emma Meesseman s’appuie sur un imposant matelas financier estimé à une quarantaine de millions d’euros. Et ce, grâce à l’apport d’un (très) puissant consortium spécialisé dans la métallurgie basé dans l’Oural. A l’autre bout de l’échelle des valeurs des formations engagées sur la scène européenne, on trouve les Fribourgeoises de Noémie Mayombo qui doivent se contenter de 350.000 francs suisses. Soit, 306.000 €.

Toujours à titre comparatif, les budgets du Brussels, des Castors (dames) et de Namur Capitale se chiffrent respectivement à 1,5 millions d’euros à Neder-over-Hembeek (saison 17/18), à un gros million du côté de Braine et à 750.000 €  en bord de Meuse (17/18). Nos « p’tits Belges » n’en n’ont que plus de mérite.