Il reste à peine une seconde à jouer et cette diablesse de Hejdova (21 réalisations au total) climatise la salle courtraisienne à 66-62. Rarement une victoire a engendré autant de désillusion. Vu le score, les Belges devaient s’imposer de cinq unités, au minimum, pour finir premières du groupe G. C’est raté d’un chouia, mais elles seront quand même bel et bien présentes au prochain championnat d’Europe.
Taraudées par l’envie de (trop) bien faire devant leurs 3000 partisans, nos compatriotes (Meesseman 19p, 8r, 7a ; K. Mestdagh 14p, 7r, 3a) loupaient leur mise sur orbite (0 sur 5) et se retrouvaient ainsi menées à 2-9, après 6 minutes. C’est à la 12e que Vanloo ponctuait sa parfaite montée au jeu en plaçant les siennes enfin au commandement à 15-14. Comme un déclic pour les protégées de Philip Mestdagh qui, dans la foulée, filaient à 29-17 (17e), conséquence d’un 27-8 très prometteur. La tendance se confirmait, à la reprise, avec un tableau d’affichage indiquant 43-25, à la 24e. Grâce à ce confortable viatique de 18 unités, plus rien ne semblait devoir leur arriver. Et pourtant… Dix bonnes minutes plus tard, les Tchèques s’étaient repointées, via un 9-25, à 52-50. La Brainoise Delaere s’illustrait en fin de partie en faisant 59-50, à moins de 4 minutes du gong. On connait la suite et la fin…
« Quand prend une petite vingtaine de longueurs d’avance, on aurait dû les enfoncer encore davantage avec le respect que j’ai pour elles », explique Marjorie Carpréaux, « A ce moment, au contraire, on se relâche quelque peu et elles en profitent pour revenir. » Moralité : il ne faudra plus oublier de tuer le match.
« Sur le coup, les joueuses étaient assez déçues car elles désiraient terminer en tête tout en soignant le spectacle devant leurs nombreux supporters », raisonne Pierre Cornia, « N’oublions cependant pas que nous venons de décrocher notre second ticket consécutif pour l’Euro. Il nous appartient désormais de préparer au mieux ce rendez-vous où nous serons à nouveau ambitieux. » Il est clair que le but du jeu sera de se classer au sein d’un top 6 permettant de prendre part aux qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020.
D’ici là, le tirage au sort de l’Euro 2019 aura lieu, le mercredi 12 décembre, à Belgrade et répartira les participants en quatre groupes de quatre équipes. Outre notre pays, il concernera la République Tchèque (et pour cause), la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Monténégro, la Russie, l’Espagne, la Turquie, la Bélarusse, la Hongrie, la Slovénie, la Suède, l’Ukraine ainsi que les deux nations organisatrices : la Lettonie et la Serbie.
En route vers de nouvelles aventures…