EURO : ET JULIE NOUS QUALIFIE…

Le marquoir de la « Stark Arena » de Belgrade indique qu’il reste 48 secondes à jouer et nous sommes menés 63-65. Le doute, voire l’inquiétude, se lit sur tous les visages. Esseulées dans le coin gauche – le « corner » comme dirait les Français ( ?) -, Julie Allemand tente un panier primé quasi de la dernière chance. Bingo : 66-65 et les Cats filent vers une qualification à haut taux d’adrénaline pour les quarts de finale. A 72-67 (40e), c’est un énorme ouf de soulagement qui s’empare de l’ensemble de la petite, mais très bruyante petite délégation « noire-jaune-rouge ».

Vrai que nous n’étions nulle part en début de partie avec des Slovènes (Baric, Oblak, Evans 15 points chacune au final) exploitant l’extrême fébrilité de leurs adversaires d’un soir pour s’octroyer jusqu’à 15 longueurs d’avance : 12-27, à l’approche du quart d’heure. A ce moment déjà, la distributrice de l’ASVEL (25 p) s’instituait en meneuse de l’opposition et était l’origine d’un incroyable 22-5 plaçant les nôtres au commandement à 34-32, au repos. La suite était faite de hauts et de bas, mais la « gamine du BC Alleur » avait encore et toujours le dernier mot.

« Oui, j’ai eu peur par moments », avoue-t-elle avec sa franchise coutumière, « Mais, je savais aussi que nous allions réagir car nous rêvons toutes des futurs Jeux Olympiques. Nous sommes désormais dans le top 8 et il nous reste un match à gagner pour aller à Tokyo. » Encore faudra-t-il venir à bout, jeudi (18 heures), de nos éternelles rivales hexagonales sans doute plus revanchardes que jamais. A cet égard, Sandrine Gruda s’empresse d’annoncer la couleur : « On savait que l’on hériterait soit des Belges, soit des Slovènes. A la limite, peu importe car on fera le travail et on accédera au tour suivant. » Voilà qui promet…

Les autres quarts : Hongrie – Grande-Bretagne (12 h 30), Espagne – Russie (15 heures) et Serbie – Suède (20 h 30).