Inscrivez pas de chance : il restait 58 secondes à jouer dans le second et dernier match de nos Cats à Valence quand Emma Meesseman s’écroulait au sol. En cause, une vilaine entorse qui pourrait hypothéquer ses chances de participation au Mondial de Ténériffe. A cet égard, on devrait cerner, dans les heures qui viennent, plus précisément la gravité de sa blessure.
« Exactement car elle paraissait salement touchée », constate Pierre Cornia, « Dans le meilleur des scénarii, on va tout faire pour la remettre sur pied, mais cela risque d’être tout, tout juste. »
C’est avec Vanloo, mais toujours sans Wauters que les Belges entamaient le tournoi andalou face à l’Espagne. Du coup, ils étaient près de 4000 spectateurs à se presser dans les gradins. Directement en mouvement, les nôtres prenaient leurs hôtes à froid (3-11) avant d’enregistrer une réaction tranchante des Ibères. Sous la houlette d’Arrojo (14 p), les Espagnoles signaient ainsi un 22-4 au cours du 2e quart temps. D’où 34-27, au retour aux vestiaires. Elles faisaient même monter les enchères à 51-35 avant que Meesseman (10 p, 7 r) et les siennes ne réduisent l’écart à 58-46, sur le gong. Juste avant, la France disposait (82-66) de la Lettonie.
Des Baltes qui se trouvaient donc sur la route des Belgian Cats pour la 3e place. Le couteau entre les dents. Si ses protégées montaient effectivement sur le podium (61-53, Messemman 15 p), Philip Mestdagh stigmatisait l’agressivité excessive de l’adversaire. Sa fille Kim, Delaere et, bien entendu, Meesseman en faisaient les frais à des degrés divers. Le mentor de notre phalange représentative féminine ne peut masquer une réelle amertume : « Je reste persuadé que, même en cas de forfait d’Ann Wauters, nous pouvons toujours ambitionner un quart de finale au prochain Championnat du Monde. Mais, s’il fallait, en outre, prendre en compte l’absence d’Emma, la mission deviendrait très difficile. » Comment lui donner tort ? A titre indicatif, l’Espagne prenait la mesure (65-54) de la France, en finale.
Désormais, les Belges poursuivront leur préparation, dès la fin de la semaine, sous nos latitudes. Pour l’occasion, elles en découdront à deux reprises avec les consœurs turques. Soit, le vendredi 7 septembre (21 h), au petit Country Hall de Liège et, le lendemain (20 h 30), à Vilvorde. Vu les circonstances, les Allemand, Carpreaux, et autre Hendrickx ont plus que jamais besoin de vos encouragements.