Les adieux d’Axel Hervelle à Bilbao

Axel Hervelle : « Un retour en Belgique ? Tout est possible ! »

C’est sans doute, ce soir (20 h 30), à Burgos que Jonathan Tabu et Axel Hervelle disputeront leur tout dernier match avec Bilbao. Pour rappel, la phalange basque est au bord du KO se concrétisant par une relégation à l’étage inférieur inéluctable depuis quelques semaines déjà et, surtout, par un profond marasme financier – on cite une dette d’environ 6 millions d’euros – laissant craindre le pire.

En dépit d’une conjoncture pour le moins inquiétante, c’est avec sa sagesse et sa gentillesse coutumière que le géant comblinois a accepté d’effectuer le point de la (et de sa) situation… « Au départ, on savait qu’on ne jouerait pas les premiers rôles, mais on n’imaginait pas non plus se retrouver à l’avant-dernière place de la ligue », pose-t-il en guise de préalable. « Comme souvent en pareil cas, on a dû faire face à une cruelle loi des séries avec des changements de coach, de nombreux blessés et, ces derniers temps, pas mal de duels se jouant sur des détails et avec, à chaque fois, la pièce qui tombait du mauvais côté. On évoque souvent la chance du champion, mais il existe aussi la malchance du descendant. »

Côté finances, ce n’est guère plus folichon suite principalement au retrait et/ou au renom d’un des principaux sponsors. « Depuis quelques mois maintenant, nous sommes confrontés à d’importants retards de paiement », indique l’ancienne figure emblématique de Pepinster, « Ce n’est évidemment gai pour personne. Mais, dans ces moments difficiles, le groupe a toujours fait preuve d’une solidarité exceptionnelle et d’un réel professionnalisme sur le terrain. »

Et d’envisager son avenir à court et moyen termes : « J’avais resigné un contrat de trois saisons qui se termine justement fin juin de cette année. Après le rendez-vous de ce soir, je m’offrirai dix jours de repos complet tant physique que mental afin de déconnecter au maximum. Ce qui ne m’empêchera évidemment pas de songer à la suite de ma carrière. Pour l’heure, je ne compte privilégier aucune piste par rapport à d’autres. Parmi celles-ci, je sais que les dirigeants de Bilbao font l’impossible pour trouver des solutions aboutissant à la relance du club sur des bases solides. Je pourrais donc prolonger mon séjour ici où je me suis vraiment très bien intégré. Il y a également la possibilité d’émigrer vers une autre destination espagnole. »

Reste la question qui est sur toutes les lèvres : pourrais-tu revenir jouer chez nous ? « Je le répète : tout est possible… », conclut-il avec son éternel sourire.

Axel Hervelle, un grand Monsieur. Au propre comme au figuré.