DECES DE ROBERT WASEIGE, PASSIONNE DE BASKET

 

La matinée de mercredi avait commencé sous le soleil. Puis, subitement, le temps s’est assombri à l’heure d’un apéro qu’il appréciait tant. Moment où nous venons d’apprendre le décès de Robert Waseige, peu avant ses 80 ans.

On connait l’immense palmarès de l’entraîneur de football, mais le grand public ignore davantage que le « mage de Rocourt » vouait une passion dévorante, pour le basket, en général, et pour la NBA, en particulier. « Si, à la même heure, on diffuse une rencontre de foot et un match de basket américain, mon choix est vite fait », nous avait-il confié avec un clin d’œil appuyé…

On est dans les années ’90 et Bob quitte le RFC Liégeois, son club de cœur, pour le Standard. A cette époque, je couvre la formation de Sclessin pour la DH. Tout le monde sait que le Rocourtois possède une forte personnalité. Il aime ou il n’aime pas. Lors de nos premières entrevues, je n’hésite pas à détourner les conversations sur un terrain nettement plus « basketballistique ». Ainsi naissait une entente et un respect réciproques qui ne se démentiront jamais plus. Notamment au travers de nombreuses anecdotes : en 95, le Standard part en stage en Tunisie à l’initiative de la Province de Liège. Tant à Sousse qu’à Tunis, il règne des températures caniculaires (plus de 40°). Or, notre homme déteste la chaleur. L’année suivante, il s’oppose à tout séjour sous les tropiques et opte pour une préparation à Spa où il a… plu du début à la fin. On reste à la Fraineuse. Ce jour-là, les « Rouge et Blanc » y entament un nouveau stage sous la houlette d’Aad de Mos. J’y débarque sous le coup de 10 heures, mais l’arrogant Hollandais brille par son absence. Je me dirige vers le château du centre ADEPS et tombe nez-à-nez avec… Robert Waseige, cigare aux lèvres. Il saisit de suite la situation : « Rassurez-vous je ne reprends pas le Standard, je suis juste de passage pour préparer la venue du Sporting de Charleroi. (rires) »

Dès qu’il a été déchargé de ses obligations footballistiques, on l’a vu, de temps en temps, dans les gradins du Country Hall et, très souvent, dans les tribunes du Paire. C’est qu’avec son fils, Frédéric, ils étaient devenus des inconditionnels « pepins ». Mieux même, le fiston n’hésite pas à traverser l’Atlantique pour assister au mariage de l’incontournable (au propre comme au figuré) James Gulley. Et, croyez-nous, le Fred n’est pas prêt d’oublier ces noces mémorables…

Mais, au-delà de ces considérations strictement sportives, ce Liégeois pur jus, était d’abord un grand monsieur aux exceptionnelles qualités humaines. L’AWBB présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.