« Dream Team » pour Tibaut Petit

Au printemps dernier, Thibaut Petit étonnait pas mal de monde en quittant les rives du lac de Lugano où il terminait une saison assez remarquable. La surprise était plus grande encore en apprenant, qu’à la place, il acceptait le rôle d’assistant-coach au sein d’une équipe dames de Lattes/Montpellier venant de clôturer le championnat français à une très modeste 7e place (12 succès pour 10 revers). Né malin, le Waremmien d’adoption savait néanmoins où il mettait les baskets…

En réalité, il fait dorénavant partie d’un staff aux commandes d’une des plus grosses cylindrées jamais mises sur pied au niveau du basket féminin hexagonal. Qu’on en juge : quotidiennement, il partage sa passion avec pas moins de cinq internationales « hexagonales », deux immenses pointures américaines – dont une vient de remporter le titre WNBA – ou encore une récente lauréate  de l’Euroligue. Excusez du peu ! Bref, c’est une véritable prouesse financière qu’a réussi, cet été, le président Manna, propriétaire de plusieurs hôtels de luxe : « Je peux vous assurer que tout est budgétisé », affirme-t-il, le sourire aux lèvres, « Notre enveloppe totale s’élève néanmoins à 2,180 millions d’euros alors que la masse salariale a quand même grimpé de 10%. » A titre indicatif, la masse salariale de Liège Basket, la saison passée, était de 220.000 € nets. Mieux que de longs discours…

Samedi, face à l’ASVEL du duo Allemand-Parker

Le technicien belge n’a donc aucune raison de se plaindre : « Nous travaillons dans d’excellentes conditions. J’ai repris les entraînements en premier avec les filles qui n’étaient pas au Mondial : soit, la moitié du groupe. D’autant que Rachid Méziane, le head coach, était lui aussi en Espagne. A ce propos, je peux vous confier que notre entente est parfaite. C’est vraiment une belle rencontre. Depuis son retour, je m’occupe, en priorité, du jeu défensif et de la préparation des matches en fonction de l’adversaire. » Raison pour laquelle, Thibaut passe une bonne partie de son temps devant l’écran de son ordinateur. Faut-il ajouter que le début de championnat ne fait que décupler son enthousiasme ? « Comme nous manquons toujours d’automatismes, on se méfiait de l’entame de la compétition. On a répondu à l’attente en battant Nantes/Rezé (ndlr : qui a sorti les Panthers en EuroCoupe) 85-69 et allant l’emporter 60-77 à Charleville-Mézières qui a, lui aussi, de réelles ambitions. De notre côté, il est clair que nous visons l’un ou l’autre trophée. Ce samedi, ce sera déjà le choc face aux Lyonnaises de Tony Parker. On va donc essayer de poursuivre sur notre lancée. » Dans les rangs adverses, la participation de Julie Allemand est incertaine (blessure à l’avant du pied).

Au moment de prendre congé, l’ancien mentor des Brainoises et des Pepins y va d’une note plus personnelle : « Ma petite famille est restée en Hesbaye. Voilà pourquoi, j’ai déjà effectué quelques allers retours dès que j’en avais la possibilité. » Et de retourner peaufiner la réception de l’ASVEL…