HERVE EN RADE, FLEURUS N’EN FAIT PAS UN FROMAGE

Fin de la semaine dernière, nous évoquions l’incroyable engouement populaire suscité par le match au sommet de R2 A entre Fleurus et Herve/Battice, les deux cadors de la série. Et ce choc a tenu ses promesses bien au-delà des strictes considérations sportives. Jugez plutôt…

Comme annoncé, les supporters visiteurs s’étaient déplacés en masse, via deux cars complets et bon nombre de voitures particulières. En face, les partisans du cru n’étaient pas demeurés en reste. Bref, la salle André Robert affichait complet comme en ses plus belles années. Comme pour remercier leurs fans déchaînés, les Principautaires signaient le match presque parfait et infligeaient, dans la foulée, la première défaite hennuyère de la saison à 58-65. Faut-il vraiment préciser que le duel s’avérait tout aussi disposé dans les tribunes ? Le tout dans une ambiance bonne enfant.

Au coup de sifflet final, les deux coaches n’en revenaient toujours pas. « Sur l’ensemble de la partie, nos rivales méritent la victoire », insistait Jéremie Palix, « Mais, ce qui m’a surtout frappé, c’est le splendide « match dans le match » entre les supporters des deux clans. Toujours dans un parfait état d’esprit. » Alain Denoël, son alter ego adverse, se frottait les yeux : « Je suis bien entendu satisfait de la prestation de mes joueuses. Ceci dit, chapeau à l’ensemble des spectateurs présents qui ont créé une formidable atmosphère. Je n’avais jamais vu ça de toute ma vie… »

Quelques temps plus tard, une partie des Herviens n’étaient pas au bout de leurs (heureuses) émotions. Pendant la rencontre, leur car avait été, en effet, réquisitionné par la SNCB afin de dépanner des voyageurs bloqués dans un train en panne. Un service aussi supplémentaire qu’inattendu qui eut une fâcheuse tendance à s’éterniser. D’autant que le chauffer dut observer une pause réglementaire avant de reprendre la route. On pouvait craindre une certaine exaspération. Il n’en était rien comme l’explique un des « otages » liégeois : « Les responsables fleurusiens ont de suite décidé de laisser leur buvette ouverte jusqu’à notre départ. Mais, ce n’était pas tout car ils nous ont proposé du couscous et même offert des boissons ainsi que des crêpes aux enfants. Cela méritait d’être souligné et prouve que le basket francophone forme une grande famille. »

C’est aux environs de 4 heures du matin que les Batticiens rejoignaient enfin leur domicile. Quelque chose nous dit que, lors des futurs playoffs, l’accueil du CEP dans la capitale belge du fromage vaudra la peine d’être vécu…