PLAYOFFS 2018

 

OSTENDE CHAMPION : DU SUNAIR 1981 AU BCO 2018

Selon une tradition désormais (trop ?) bien établie, les Ostendais ont été sacrés, hier soir, champions de Belgique pour la 19e fois de leur histoire et la 7e de rang. Dans ce contexte, on se réjouira que Loïc Schwartz, le « Sudiste du Bord de Mer » ait pu prendre part, lui aussi, à la fête.

Plutôt que de revenir sur un sacre prévisible depuis l’entame du championnat, il nous a paru plus intéressant, voire amusant, s’attarder sur les tout premiers écussons décrochés par la phalange du littoral. Une remontée dans le temps qui réserve pas mal de surprises…

Printemps 1981, Sunair Ostende et Racing Maes Pils Malines s’affrontent en finale des playoffs. Les antagonistes en sont à deux manches partout et doivent donc avoir recours à une belle. Il y a quelques années, Guido Blomme, le regretté manager local de l’époque, en dressait le décor : « L’Arena Mister V. – en hommage à l’exceptionnel sponsor de cette période – était pleine à craquer. Les services de sécurité en limitaient la capacité à 1900 personnes, on était plus de… 3000. Si on a gagné, c’est parce que nous étions parvenus à mettre sous l’éteignoir leur fantastique duo US composé d’Ed Murphy et de Tony Zeno… aussi spectaculaire que son épouse. »

Pour célébrer cette grande première, les « Jaune et Bleu » pouvaient compter sur l’appui d’un supporter hors du commun. C’est, en effet, en février de cette même année que le fabuleux Marvin Gaye (Sexual Healing) était venu s’établir dans la « Reine des Plages » et s’était vite fait des copains au sein de l’équipe. Il n’était d’ailleurs pas rare de le voir ballon en mains sur le terrain extérieur des Ecuries Royales. Quant à l’effectif 80/81, il était placé sous la direction de l’Américain Roger Dutremble qui allait devenir assistant-coach aux Lakers et dont l’adjoint n’était autre que Lucien Van Kerrsschaever encore présent mardi au Versluys Dôme. Ils avaient notamment à leur disposition d’authentiques gars du cru comme Rik Samaey (le plus connu), Werner Deprez, Marc Van Moerkerke (le fils de), Erik Mollet, ou encore, Eddy Lenaerts. La paire d’outre-Atlantique était constituée de ce véritable showman qu’était John Heath (aujourd’hui établi en Allemagne) et de Mark Browne qui, après sa carrière sportive, faisait les marchés sur la Côte. Il n’en demeure pas moins que celui qui allait connaitre la destinée la plus fantastique est Donald Verslycken (espoir belge de l’année 80) qui, après avoir été photographe, devenait peintre sous le pseudonyme de Don Ken. Pour l’heure, il jouit d’une extraordinaire réputation internationale et est le seul artiste au monde à pouvoir introduire Mickey Mouse ou un des autres personnages de Walt Disney dans ses toiles.

Dès 2015, Rik Samaey déclarait : « Pour le bien du basket belge, il serait temps que l’hégémonie ostendaise s’arrête. » La balle est dans le camp des Spirou, Giants et Consorts…