UN EX-PEPIN (CHARLES LEE) EN FINALE EST DE NBA

Jeudi débutera la finale de la Conférence Est entre Milwaukee et Toronto. Si la présence à ce stade de la compétition des Raptors entre dans une réelle logique, celle des Bucks est beaucoup plus surprenante. Une qualification à laquelle, Mike Budenhölzer, l’emblématique coach principal, n’est pas étrangère. Or, il se fait que son assistant fétiche n’est autre que Charles Lee. Celui-là même qui a défendu les couleurs de Pepinster en 2007/2008. « Quand nous sommes entrés en contact avec Budenhölzer, il a fait d’emblée de Lee sa priorité absolue en vue de son engagement chez nous », soulignent les patrons de Milwaukee.

Il y a peu, l’ancien sociétaire du Paire est revenu sur ses années sur le Vieux Continent, en général, et dans notre pays, en particulier. Témoignage de quelqu’un de bien : « Après l’université, j’ai participé à la Summer League pour le compte des San Antonio Spurs. J’ai ainsi un peu fréquenté des gars comme Tony Parker et Tim Duncan. Malheureusement, on ne m’y a jamais proposé de contrat. J’ai donc effectué le grand saut au-dessus de l’Atlantique pour une première expérience à Galil Gilboa, en Israël. Un véritable choc des cultures pour moi qui n’avait jamais quitté les States. Ensuite, j’ai débarqué à Pepinster. Quel changement : il y avait une ambiance incroyable dans ce club très familial et le niveau belge était bien plus élevé car tout le monde pouvait battre tout le monde. Le coach était Ivica Skelin et j’avais comme équipier, Jamar Wilson. » Et ce dernier d’y aller de cette anecdote : « La salle était pratiquement toujours pleine, mais pas grand-monde ne parlait anglais. Au bout de quelques semaines, Charles parvenait à communiquer avec les supporters.  Je suis sûr qu’il ira très loin dans sa carrière. »

Lee quittait alors les bords de la Vesdre pour évoluer successivement à Göttingen et à Quakenbrück pour le compte des Artland Dragons, en Allemagne. « Avec eux, j’ai disputé une coupe d’Europe et j’avais d’ailleurs livré une assez bonne prestation à Liège. Notre pivot était cette force de la nature de Darius Hall qui m’a confié qu’il était, aussi, passé par Pepinster. Un sacré personnage. » Quasi sur un coup de tête, notre interlocuteur décide de ranger ses baskets au clou et devient trader à la « Bank of America », sur Wall Street. Il n’y fera pas de vieux os car le virus du basket ne tarde pas à le reprendre. Il entre en contact avec Mike Budenholzer qui le prend sous son aile pendant quatre ans aux Atlanta Hawks avant que ce duo de choc ne mette le cap, l’été dernier, sur Milwaukee. Avec les résultats qu’on connait.

« Outre, mon implication tactique pendant les matches, je m’occupe essentiellement du développement de nos jeunes joueurs. Vu ma petite expérience. A plus ou moins longue échéance, mon ambition est devenir head coach en NBA ou dans un grand club européen. Je n’ai que 34 ans après tout. » Sûr qu’à partir de jeudi, on regardera plus attentivement le banc des Bucks…