Le funeste exemple des Diables Rouges en Suisse est là pour le rappeler : en sport, rien n’est jamais acquis. Ceci dit, on imagine mal nos Cats devoir faire l’impasse sur l’Euro 2019. Voire plus si affinités…
Samedi, les Belges étaient confrontées à un véritable match-piège en mettant le cap sur les installations de Marburg prises d’assaut par un gros millier de spectateurs. Sans oublier l’absence prévue du duo Wauters-Allemand et le forfait de dernière minute de Geldhof (malade). Comme transcendées par leurs supporters, les Allemandes (Creinacher 12) annonçaient d’emblée la couleur (9-4) et appuyaient davantage le trait à 22-16. En face, les nôtres balbutiaient leurs gammes. Elles finissaient cependant par resserrer les boulons défensifs et s’emparaient du commandement en vue d’un repos atteint à 33-37. Les sœurs Mestdagh (Kim 19, Hanne 11) assuraient le coup (43-54, à la demi-heure) avant que Meesseman (26) ne parachève le boulot à 58-77. L’essentiel était atteint.
« Nous avons effectivement connu des problèmes en tout début de partie contre un rival très physique », admet la Namuroise, Hanne Mestdagh, « Si nous émergeons, c’est parce que nous nous sommes enfin montrées plus agressives tant devant que derrière. Autre constat : Julie Allemand nous a manqué en distribution. Il est clair qu’après notre bon Mondial, nous serons attendues à chacune de nos sorties. »
« Je suis fier de mes joueuses qui sont parvenues à tenir la comparaison près de trois quart-temps », expose Patrick Unger, le coach allemand, « Mais, les Belges font désormais partie du top planétaire et, au fil des 40 minutes, elles finissent toujours par trouver la faille face à des adversaires de notre niveau. »
Place maintenant à la réception mercredi soir (20 h 30), à Courtrai, des Tchèques pour la première place du groupe. Pour être complet, on signalera que ces dernières viennent d’aller faire la nique (53-88) aux Suisses, à Fribourg. Avec 20 « roses » à l’actif de Karolina Elhotova.