Finales des playoffs en Régionales : au bonheur des trésoriers

Avant d’évoquer l’aspect strictement sportif, il convient d’insister d’emblée sur l’extraordinaire engouement populaire suscité par ces différentes rencontres au sommet. Bref, les premiers vainqueurs sont les trésoriers des différents clubs concernés. Ce dont on ne peut que se réjouir…

En R1 messieurs, Belleflamme a, comme prévu, émergé (71-55), mais a été bousculé jusqu’au bout par un Mazy/Spy prenant un malin plaisir à chahuter la hiérarchie de la série. « Depuis un mois maintenant, nous ne cessons de faire le yoyo et il était temps de se ressaisir face à un adversaire n’ayant rien à perdre », ponctue Vincent Clavier. Dans le camp d’en face, Nicolas Gowenko constate : « Sans deux de mes meilleurs défenseurs, ni mon meilleur marqueur devenu papa la veille (ndlr : félicitations), c’était quasi mission impossible. Surtout dans une salle aussi compliquée. »

En R2A, les supporters de Natoye avaient mis les petits plats dans les grands, via un splendide tifo, au moment de croiser le fer avec le BBC Brainois. Si tout restait à faire au repos (54-52), la phalange du cru pilonnait à distance (80-60, 32e) et maintenait l’écart jusqu’au bout : 96-78. « Les gars ont bien compris qu’ils devaient d’abord se faire plaisir et, du coup, les résultats suivent, mais rien n’est fait pour autant », prévient Bastien Gilain. Xavier Vecchiato, son alter ego hennuyer, indique : « Notre problème a été essentiellement défensif car nous prenons pratiquement 50 points par mi-temps : difficile de gagner dans ces conditions-là. »

Dans la série voisine, le choc des « Collégiens » entre St-Louis et Erpent s’est disputé sous haute tension avec des Liégeois faisant la différence à la reprise. Ils signaient ainsi un 23-13, au 3e quart (66-43, 30e), et les Namurois ne s’en remettaient pas malgré une jolie réaction dans l’ultime ligne droite : 78-64, sur le gong. « Nous en sommes désormais à 3 victoires à 0 contre les troupes d’Eric Cleymans, mais je n’ai pas pour habitude de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : restons donc prudents », tempère Jean-Luc Ventat. Chez les visiteurs, on se montre philosophe : « Accéder à ce stade de la compétition est déjà un splendide résultat, mais nous avons prouvé que nous avions la faculté de réagir quand nous sommes dos au mur. »

En R2A dames, on avait droit à un round d’observation à Profondeville – Fleurus (37-32, 20e) puis les Mosanes, sous l’impulsion d’Yseline Delire (26), s’octroyaient 19 longueurs d’avance à 47-38. Malgré l’efficacité de Hislaire (14), les Hennuyères devaient se contenter d’atténuer l’acidité de l’addition finale à 65-56. « Il est vrai qu’Yseline nous a été très précieuse », glisse Michel Bechoux, « Mais, notre principale atout demeure la puissance de notre collectif. » Au CEP, on confie : « Il faut savoir que les sœurs Foerster ont été affectées – comme le reste du club, d’ailleurs – par le décès de leur grand-père (ndlr : sincères condoléances) et n’ont logiquement pas eu leur rendement habituel. »

En 2B, Alleur est l’équipe en forme du moment et l’a encore démontré, samedi soir, à Huy : 56-74, à la 40e et ultime minute. « Les playoffs et plus particulièrement la finale sont des compétitions d’une tout autre dimension où le moindre relâchement se paye cash », conclut le staff technique hutois. « Nous avons tiré les enseignements du championnat en limitant leurs deux grosses marqueuses et en améliorant notre repli défensif », commente—t-on dans le camp des « All Blacks ».

Les finales retour

R1 : Mazy/Spy – Belleflamme, mercredi à 20 h 00

R2A : BBC Brainois – Natoye, mercredi à 20 h 30

R2B : Erpent – St-Louis, mercredi à 20 h 00

R2A dames : Fleurus – Profondeville, mardi à 20 h 30

R2B dames : Alleur – Huy, mercredi à 20 h 15.